Le DASEN du Tarn utilise les outils de la DSDEN pour faire campagne pour la liste d’En Marche malgré le devoir de réserve auquel sont soumis les hauts fonctionnaires.

Quelle ne fut pas notre surprise lorsque nous avons découvert sur le fil twitter de la DSDEN, des tweets soutenant ouvertement la candidature de la liste « Renaissance » d’Emmanuel Macron comme vous pouvez le voir sur cette capture d’écran.

Emporté par l’enthousiasme de voir le parti de son ministre triompher, notre DASEN a, semble-t-il, oublié qu’il était soumis au devoir de réserve comme tous les hauts fonctionnaires.

De plus, interrogé par le Sénat, le ministre de l’Intérieur confirme que pendant la période électorale, les fonctionnaires de l’État (et à fortiori les hauts fonctionnaires) ne devaient pas influencer, par leur position, le scrutin :

« Réponse du Ministère de l’intérieur publiée dans le JO Sénat du 02/05/2019 – page 2396

En période d’élection, les fonctionnaires de l’État sont effectivement tenus de s’abstenir de participer à toute manifestation ou cérémonie publique de nature à présenter un caractère électoral, soit en raison des discussions qui pourraient s’y engager, soit du fait de la personnalité des organisateurs ou de leurs invités. Il s’agit d’un usage républicain qui remonte aux origines de la IIIe République et qui vise à éviter que certains candidats soient perçus comme pouvant bénéficier du soutien de l’État. Pour l’élection des représentants au Parlement européen qui se tiendra le 26 mai 2019, la période de réserve fixée par le chef du Gouvernement s’étend du 6 mai au 26 mai 2019 inclus. Elle a été relayée aux membres du corps préfectoral le 21 février 2019 et elle ne s’applique pas, par tradition, aux journées nationales de commémorations.« 

Le DASEN du Tarn est donc hors la loi !

La FSU 81 a fait remonter ces manquements aux règles à la Rectrice de l’Académie ainsi qu’au Préfet du Tarn et au Ministre.

Le jour même de notre dénonciation de cette situation, une réponse a été postée par la DSDEN pour s’excuser d’une « erreur », annonçant le retrait du message en question.
Le problème est que cette rectification dans l’urgence est elle-même fallacieuse : il y a eu en effet plusieurs messages postés sur deux jours consécutifs, ce qui rend problématique l’invocation de
« l’erreur ». D’autant que des faits similaires se sont produits aussi dans le 31 et dans le 34.

 

 

                          

 

 

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