Positionnement curieux de l’extrême droite pour les élections professionnelles
Dans un communiqué de son Président, le collectif Racine, collectif d’enseignants d’extrême droite, émanation du mouvement Patriotes de Florian Philippot, désigne les syndicats pour lesquels, selon eux, « aucune voix ne doit se porter » comme le SNES-FSU et ceux pour qui, au contraire, ils apportent leur soutien.

Le collectif Racine maintient une posture hostile aux réformes du ministre Blanquer. Mais ce n’est qu’une posture puisque dans leurs « 100 propositions », ils se placent dans la même ligne que le ministre : priorité à la « transmission des savoirs fondamentaux, sur laquelle l’École primaire doit être exclusivement centrée », « faire de la méthode syllabique la seule méthode reconnue comme norme pour l’apprentissage de la lecture »…

C’est bien une vision rétrograde de l’Éducation Nationale que propose le collectif Racine en nous ramenant 60 ans en arrière.

Quelques exemples marquants :

Proscription des sciences de l’éducation ;

Rythmes scolaires sous la contrainte de l’industrie du tourisme ;

Latin obligatoire dès la 4ème ;

Mépris de la littérature de jeunesse ;

Baisse du taux de bacheliers ;

Cours magistral à tous les niveaux…

Dans le cadre de ses 100 propositions, le collectif Racine a fait le choix des syndicats qu’il souhaite soutenir.

Vous trouverez en lien le communiqué du collectif Racine ci-dessous et en cliquant ici.

Pour en savoir plus sur le collectif Racine : cliquez ici

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Elections professionnelles : boutons les organisations complices des réformes Blanquer hors des instances

Communiqué de presse d’Alain Avello
Président de Racine – les enseignants patriotes
Référent national à l’Ecole – Les Patriotes

Si notre organisation, Racine, le rassemblement des enseignants patriotes, n’est certes pas un syndicat, mais une organisation professionnelle à finalité politique, il lui appartient toutefois de faire entendre sa voix à l’occasion des élections professionnelles débutant ce jour dans l’Education nationale, d’autant que les forces syndicales se présentant aux suffrages des agents sont de facto partie prenantes des politiques scolaires, via notamment les instances où elles sont représentées.

Ces élections fournissent de surcroît l’occasion de réaffirmer notre opposition absolue aux réformes conduites par l’actuel ministre, Jean-Michel Blanquer, tout particulièrement celle du lycée et du Bac, dont nous exigeons le retrait. Tout naturellement, nous érigeons cette opposition en critère à partir duquel il nous apparaît légitime de nous déterminer publiquement quant au rapport de forces syndicales.

Aussi appelons-nous l’ensemble de nos adhérents et, au-delà, l’ensemble de nos collègues à ne porter aucun de leurs suffrages sur les organisations complices des réformes en cours, comme de la plupart de celles qui ont précédé, et ont conduit notre système scolaire au désastre. A ce titre, ces élections professionnelles fournissent l’occasion de sortir des instances de l’Education nationale, le SE-UNSA, le SGEN-CFDT ou le SNES-FSU, organisation qui, malgré les ambiguïtés qu’elle entretient à destination de sa base, abonde au fond dans le sens des deux premières.

Aucune voix ne doit se porter sur le SE-UNSA, le SGEN-CFDT ou le SNES-FSU !

Nous apportons au contraire notre soutien aux organisations exprimant leur opposition aux réformes en cours, les mêmes qui se révèlent assez naturellement en convergence avec nos conceptions de l’Ecole de la République et nos ambitions pour son avenir : le SNALC, le SNFOLC et « Action et démocratie » (CFE-CGG), dont nous apprécions les positions qu’elle exprime, notamment au sein du CSE.