Le gouvernement a annoncé hier qu’il recourait au 49.3 pour le PLFSS. L’ensemble des groupes parlementaires du Nouveau Front Populaire avaient déjà annoncé que, dans ce cas de figure, ils censureraient le gouvernement. Le Rassemblement National, toujours dans son optique de se nourrir de la crise politique et de la désespérance sociale, a annoncé qu’il voterait les motions de censure déposées. Les motions de censure sont votées 48 heures après leur dépôt, soit au plus tôt mercredi 4 au soir, ou dans la journée du 5 décembre. La plus grande incertitude est donc de mise sur l’avenir du gouvernement.
Cette situation soulève des interrogations chez certains collègues et chez les journalistes quant aux conséquences sur la grève du 5 décembre.
Pour la FSU, l’instabilité de la situation renforce d’autant plus la nécessité de réussir la grève du 5 décembre. Quels que soient les scénarios politiques qui vont suivre, il y aura toujours un gouvernement, quitte à ce qu’il ne soit que chargé des affaires courantes comme nous l’avons connu de juillet à septembre, et des parlementaires, auxquels nous devons faire entendre les revendications des agent·es de la fonction publique.
Certes on pourrait imaginer que la mesure instaurant trois jours de carence et celles dégradant le maintien de rémunération en maladie soient « suspendus » dans la séquence mais attention, les débats budgétaires reprendront à un moment, et il est indispensable de marquer notre refus absolu de cette mesure injuste, comme de la réduction à 90% de la rémunération. Et restent entières les questions du gel de la valeur du point d’indice, d’attribution des budgets nécessaires à la création de postes pour assurer les missions ou à la revalorisation des carrières…
Les revendications que nous portons dans cette journée du 5 et dans celle des retraités dès aujourd’hui 3 décembre sont au cœur des enjeux du débat public : pouvoir d’achat des actif·ves et des retraités et défense des services publics.
Une grève massive permettra de faire entendre la voix de l’Education nationale afin d’envoyer un message clair au gouvernement actuel et à un éventuel futur gouvernement : le service public d’Education et ses personnels doivent être revalorisés, respectés et confortés !
CASTRES – 10h30 – place Soult
ALBI – 14h30 – place du Vigan