Depuis le 5 décembre , les centrales syndicales françaises reçoivent des messages de solidarité venant du monde entier. La lutte pour la sauvegarde du système de retraites par répartition dépasse largement les limites de l’hexagone.
Le syndicat VAHED des salariés de la Régie des transports urbains de Téhéran , qui avait reçu le soutien des centrales françaises lors de l’incarcération de plusieurs de ses militants, rend aujourd’hui la pareille aux camarades français :
« Du Chili et de l’Argentine à la France en passant par l’Irack et l’Iran , les travailleurs et les salariés , les chômeurs et les jeunes précaires sans avenir sont touchés par les politiques d’austérité des gouvernements capitalistes et protestent partout. Il s’agit d’une lutte mondiale et la solidarité des travailleurs des différents pays doit également être mondiale » .
Même tonalité de côté de l’Union Générale Tunisienne du Travail (UGTT) qui, lors de son rassemblement du 4 décembre , a exprimé son soutien : « à la grève des travailleurs français pour la défense de leur droit à une retraite juste garantissant leur dignité. »
Dès le 5 décembre , les cheminots maliens ont organisé un sit-in , en solidarité avec leurs camarades français .
Du Bangladesh à la Turquie, en passant par la Pologne et l’Espagne , les mêmes messages affluent.
La solidarité s’exprime également par la participation aux caisses de grève . C’est le cas de SUD en Suisse qui note que le mouvement français « constitue une échéance essentielle pour tout le monde du travail ».
La Centrale Nationale des Employés belges (CNE) et la Fédération Générale du Travail de Belgique (FGTB) mettent également la main à la poche. « le combat des travailleurs français est une affaire européenne. Une victoire de la France serait essentielle pour les travailleurs d’Europe » précise Felipe Van Keirsailck , secrétaire général de la CNE .
Depuis le Chili , laboratoire des politiques néo-libérales , où des manifestations ont lieu depuis octobre 2019, contre les inégalités sociales , la Centrale unique des travailleurs déclare : « Le peuple chilien est victime d’un système de retraite totalement privé … Ce système est celui que nous voulons changer ».
Belle expression de la conscience de classe des prolétaires à l’échelle mondiale !