Nous, citoyens, citoyennes, partis, syndicats, associations plurielles clamons haut et fort notre opposition à un projet de loi qui légitime la violence et la force comme seule réponse à la volonté du peuple de pouvoir s‘exprimer.
Ce texte prévoit d’étendre aux polices municipales des compétences de la police nationale. De plus, il organise une privatisation de la police en contradiction flagrante avec les normes
constitutionnelles en déléguant aux agents privés de sécurité des pouvoirs réservés à la police judiciaire. Allant encore plus loin dans la surenchère sécuritaire, il prévoit d’instaurer une surveillance généralisée de l’espace public, en autorisant l’Etat à utiliser des drones avec caméras.
Il permettrait aussi l’utilisation immédiate des images des « caméras mobiles » portées par les policiers et leur analyse automatisée pour reconnaître en temps réel l’identité de tous les
manifestants (reconnaissance faciale).
Enfin, le texte prévoit la pénalisation de la diffusion d’images de policiers ou de gendarmes agissant dans le cadre de leurs missions d’ordre public, portant atteinte à la nécessaire
transparence de ces opérations. Une telle mesure, avec des sanctions très lourdes (1 an d’emprisonnement et 45 000 € d’amende) empêcherait tout contrôle citoyen, voire le travail
des journalistes, en favorisant l’impunité d’auteurs de violences policières.
L’histoire de notre pays est jalonnée de périodes où ont été prises des lois dites scélérates : à la fin du 19 ème, début 20 ème et en d’autres périodes encore plus perturbées qui nous ont
laissé un goût amer, où de nombreux opposants, le plus souvent pacifistes y ont laissé la vie, et où notre Société a sérieusement régressé.
Parce que les risques sont considérables, nous devons continuer le combat, et nous appelons toutes les personnes qui veulent que la France reste la patrie des Droits de
l’Homme et conserve l’image que lui ont donnée les Philosophes des Lumières, à nous rejoindre : demain, il sera trop tard !
Cette proposition de loi liberticide qui menace gravement les principes fondamentaux de notre Démocratie et l’Etat de Droit ne doit pas passer !
Il ne peut y avoir de sécurité sans liberté sous peine de verser dans le régime des Puissants et de leur arbitraire. Avec ce projet de loi c’est la liberté d’expression tant vantée qu’on
suspend et c’est la peur qu’on instaure.
Les premiers signataires :
Sud Santé Sociaux Solidaires 81, Tarn Alternatives et Autogestion, PEPS 81 (Pour une Ecologie
Populaire et Sociale), Confluences 81, NPA Albi, UD CGT 81, Sud éducation Tarn, MRAP Albi,
RESF Albi, Europe Ecologie Les Verts Tarn, MRAP Castres, RESF Castres, Fédération du Tarn du
PCF, ADECR 81 (Association Départementale des élus Communistes et Républicains), FSU 81,
Solidaires Tarn, La France Insoumise Tarn, Parti de Gauche Tarn, La Ligue des Droits de l’Homme
Section Gaillac-Tarn, Dr Patrice PETIT Chercheur CNRS et Citoyen, PRCF 81, Ensemble 81,
SNUDI FO 81, POI 81 (Parti Ouvrier Indépendant, La Libre Pensée 81…