La FSU exprime son soutien à la journée nationale d’action de ce 7 juin pour l’hôpital public et la santé, à l’appel de la Coordination de défense des hôpitaux et maternité de proximité. Fermetures de services d’urgence, déprogrammation d’opérations, etc. : la situation de l’hôpital public en France est de plus en plus critique, mettant en danger la vie de chacun-e des habitant-es de ce pays.
Chacun-e est en effet susceptible d’avoir un accident ou de tomber malade et d’avoir besoin rapidement de soins de bonne qualité. Or les conditions de travail sont devenues tellement mauvaises en raison de la baisse des effectifs, et les rémunérations tellement peu attractives en raison du gel du point d’indice servant à rémunérer les agent-es publics, que les postes vacants ne parviennent même plus à être pourvus.
Les personnels démissionnent, les jeunes ne sont pas tenté-es par ces métiers. Cette situation fait écho à celle d’autres services publics (éducation, justice, travail social,…).
Or, pour la FSU, les services publics sont la richesse de ceux qui n’en ont pas, et sont un facteur de cohésion sociale par la réduction des inégalités qu’ils permettent : riche ou pauvre, on doit pouvoir se soigner, scolariser ses enfants, avoir accès à l’énergie, aux transports en commun, etc. sans subir de discrimination.
Assurer l’égalité de toutes et tous implique que les services publics soient assurés par des agent-es qualifié-es, titulaires dont le statut est garant de la continuité territoriale et temporelle du service public. La rémunération des agent-es publics doit reconnaître l’utilité sociale de leur travail. C’est pourquoi il est urgent de revaloriser la valeur du point d’indice, en tenant compte des pertes accumulées depuis des années en raison de son « gel » et de l’inflation actuelle.
La FSU dénonce l’idée selon laquelle le privé ferait mieux et condamne les choix idéologiques dans lesquels l’usager-ère devient un-e client-e, l’agent-e devient un-e exécutant-e, l’investissement devient un coût et l’égalité sur le territoire national n’est plus assurée.
Le récent scandale Orpéa, les multiples affaires de contamination alimentaire conduisant à des hospitalisations ou des décès faute de contrôles suffisants, montrent qu’il n’en est rien et que la course aux profits met cyniquement en danger la vie des populations.
Alors, avec les personnels et usager-ères de l’hôpital public mobilisé-es ce 7 juin, la FSU dit STOP à la destruction des services publics !