La FSU du Tarn et ses syndicats nationaux (SNES, SNUipp, SNEP, SNUEP, SNICS, SNESUP, SNU Pôle emploi…) apportent tout leur soutien aux salarié·es des raffineries en grève et dénoncent les réquisitions de grévistes opérées par le gouvernement.
Suite à la mobilisation du 29 septembre sur les salaires à l’appel de la FSU, de la CGT et de Solidaires, dans laquelle la participation des personnels de l’Éducation nationale a été remarquée, la situation sociale est montée d’un cran.
Les salarié·es des raffineries en grève ont subi l’intransigeance du patronat, qui a pourtant engrangé des profits faramineux. Le gouvernement répond en soutenant la position des directions de Total ou d’Exxon et par des réquisitions qui constituent clairement une attaque contre le droit syndical et le droit de grève.
De nombreuses bases syndicales réagissent à ces provocations par l’engagement à leur tour dans la lutte car les luttes des raffineurs trouvent bien entendu écho parmi les salariés asphyxiés par les hausses des prix, inquiets des projets de régression sociale (retraites) et écœurés par l’indécence d’un système qui marche vers l’abîme social, économique, environnemental au nom des profits des grands groupes.
Cette situation ouvre l’opportunité d’une mobilisation massive et interprofessionnelle pour exiger l’augmentation des salaires, pour faire reculer le gouvernement sur la réforme des retraites et pour défendre le service public d’éducation.
Dans le privé, comme dans le public, l’absence de mesure salariale digne de ce nom est un choix politique, celui d’un partage des richesses qui se fait en défaveur des salarié·es. Les ressources existent pour mieux payer les salarié·es et les fonctionnaires dans un contexte d’inflation qui fait baisser les salaires réels. La FSU continue d’exiger une augmentation de rémunération immédiate sans contrepartie pour l’ensemble des personnels.
Dans l’Éducation nationale, à la place des moyens nécessaires pour assurer nos missions et du manque d’enseignant.es et d’AESH, le gouvernement veut finir de casser l’enseignement professionnel public au profit de l’apprentissage sous contrôle patronal (Voir l’analyse du projet Macron qui vise la casse de l’enseignement professionnel) et avance dans la casse du cadre national de l’Education en proposant de rédiger des projets pour obtenir des financements, mettant en concurrence les établissements entre eux sans tenir compte des besoins. Cela est très loin du plan d’urgence pour l’école dont nous avons besoin ! Pour financer le service public et permettre la réussite et le bien-être des élèves, il faut prendre l’argent où il est, sur les profits, et non sur les salaires et les retraites.
Face aux revendications légitimes du monde du travail le gouvernement répond en soutenant jusqu’au bout le patronat et les gros actionnaires, en programmant la retraite à 65 ou 67 ans et en s’attaquant au droit de grève…
C’est inacceptable alors que les moyens existent pour augmenter les salaires et assurer une protection sociale de haut niveau pour toutes et tous.
Et cela nous conduit dans le mur d’une société qui n’en finit de s’étioler et de se brutaliser, d’une planète devenant à court terme très difficilement vivable.
Aussi, dans le cadre des appels à la grève qui se multiplient dans tous les secteurs et de l’appel intersyndical interpro national CGT, FO, FSU, Solidaires, la FSU du Tarn appelle les personnels, dans la suite de la mobilisation du 29 septembre dernier :
- à refuser les contre-réformes visant à réduire les revenus des salarié·es au profit des entreprises, pacte enseignant, contre-réforme de l’enseignement professionnel, contre-réforme des retraites, contre-réforme de l’assurance-chômage…
- à se mobiliser, par la grève, le mardi 18 octobre 2022 pour la défense des services publics, pour l’augmentation générale des salaires et pour la défense du droit de grève.
Face à ce gouvernement et à Macron qui poursuit son entreprise de casse sociale, il est indispensable de construire le rapport de force nécessaire et ce dès le mardi 18 octobre, en faisant grève.
Dans le Tarn, plusieurs rendez-vous sont programmés :
- 11h devant la sous-préfecture à CASTRES pour défendre l’enseignement professionnel ;
- 14h30 devant la préfecture à ALBI pour exiger l’augmentation générale des salaires, la défense des services publics et le respect du droit de grève.
Par ailleurs, la FSU s’est adressée au ministre et au Recteur pour que les enseignant·es qui ne peuvent pas se rendre sur leur lieu de travail par manque de carburant ne soit pas pénalisé·es y compris financièrement. Suite à cette demande, le ministère a donné la consigne aux recteurs de ne pas effectuer de retrait de salaire pour les personnels enseignant·es qui ne peuvent se rendre sur leurs établissements.