Devant environ 70 collègues (AESH, enseignant·es 1er et 2nd degré), les trois intervenants de cette nouvelle édition des Universités de Novembre (UDN) de la FSU 81 sont venus nous parler du temps et des rythmes scolaires ainsi que de la prégnance du privé par rapport au public (Stéphane Bonnéry), des risques et dérives liés aux usages du numériques et en particulier avec les GAFAM (Google, Apple, Facebook, Amazon, Microsoft) (Julien Cristofoli) et des commandes institutionnelles et les dérives de intelligence artificielle dans l’éducation (Pierre Priouret).
La FSU 81 tient à remercier, au nom des nombreux·ses collègues participant·es, Stéphane, Julien et Pierre pour leurs interventions aussi dynamiques qu’enrichissantes.

Stéphane Bonnéry :
Stéphane nous a expliqué comment, depuis 1989, les élèves français ont perdu 2 ans et demi de scolarité (voire 3 ans et demi pour les élèves défavorisé·es) et que cette perte immense d’heure de classe est peut être en grande partie responsable de la « baisse du niveau des élèves ».
Par ailleurs, il nous a expliqué que depuis des décennies, le privé bénéficie, en réalité, de plus d’argent public par élève (lorsqu’on a un gouvernement de droite) ou autant que le public (lorsque celui-ci est « de gauche »)
Écouter l’interview de Stéphane Bonnéry sur France Inter la veille de sa venue à Gaillac
Lire l’article du Café Pédagogique à ce sujet paru 3 jours avant sa venue à nos UDN

Julien Cristofoli :
Julien nous a alerté sur les dérives écologiques, mais aussi vis-à-vis de nos libertés et de notre vie privé, des usages du numérique en utilisant les outils des GAFAM. Il nous a proposé plusieurs solutions alternatives basées sur des logiciels libres et non intrusifs.

Pierre Priouret :
Pierre nous a détaillé les commandes institutionnelles en terme d’IA dans l’éducation (dont Blanquer était le VRP principal ; d’ailleurs il continue encore aujourd’hui). Il nous a expliqué que le véritable but de ces « expérimentations » n’était pas d’ordre pédagogique mais bien pour entrainer ces IA et par la même occasion, fournir de l’argent public à ces entreprises françaises de l’IA, qui, sans commande publique n’aurait pas nécessairement les débouchés économiques suffisants.

Tarn