La journée du 5 décembre dans la Fonction Publique et dans l’Education nationale, à l’appel de l’intersyndicale complète à l’exception de FO, a été une réussite : grève majoritaire dans les établissements, des cortèges dans lesquels les personnels de l’Education nationale étaient en bonne place donnant une très bonne visibilité à nos revendications….

Elle témoigne de la grande colère des collègues : colère face aux choix politiques qui malmènent l’Ecole publique et les personnels (suppression de postes, dérives managériales, réformes contestées mais imposées au pas de charge et au mépris de la démocratie sociale comme le Choc des savoirs…) et qui attaquent et stigmatisent aussi l’ensemble des fonctionnaires (absence de revalorisation salariale, jours de carence, diminution de l’indemnisation des jours d’arrêt maladie et le non-versement de la GIPA en 2024). Colère également face au mépris qui s’est exprimé encore récemment à travers les propos de Guillaume Kasbarian, ministre démissionnaire de la Fonction publique, ou ceux de Nicolas Sarkozy, ex-président de la République et repris de justice.

Le contexte politique (censure du gouvernement Barnier la veille) n’a pas entamé la détermination de nos professions. Il y avait de la colère dans les rangs des manifestants mais aussi de la fierté : celle d’être fonctionnaire, d’être au service de l’intérêt général, quoi qu’en disent les plus farouches contempteurs des fonctionnaires.

Cette journée de grève était donc aussi un avertissement adressé au futur gouvernement quel qu’il soit : reprendre les mesures Kasbarian ou un budget d’austérité serait une nouvelle provocation que la FSU et la profession n’accepteront pas.

Construire la mobilisation pour gagner !

La réussite de la journée du 5 décembre appelle des suites que nous devons discuter et bâtir.
Pour autant, les remontées des établissements ne font pas état d’une volonté massive des collègues de se lancer dans des actions minoritaires et isolées qui risquent d’épuiser les forces avant l’heure.

Nous avons au contraire besoin de préparer les suites nécessaires, de bâtir un plan d’action pour gagner, ce qui suppose de dépasser le cadre d’une journée de grève (ou même deux ou trois) et la course à l’échalote entre organisations syndicales.

Unité et détermination contre les régressions sociales, préparons la mobilisation à venir, pourquoi pas dès la rentrée de janvier pour faire entendre et gagner nos revendications.

L’intersyndicale Fonction Publique CGT-FSU-Solidaires du Tarn se réunit ce lundi soir.