Une première tentative en 2019 avait échoué : suite à un mouvement social important la loi avait été votée sans débat en utilisant le 49-3 mais oubliée pour cause de COVID.
La réforme proposée aujourd’hui veut nous imposer :
Le recul de l’âge de départ de 4 mois par an jusqu’à 65 ans ;
Le recul de l’âge de départ des carrières longues à 62 ans ;
La remise en cause des régimes spéciaux et de celui de la Fonction Publique ;
Il y aura un minimum retraite pour celles/ceux qui auront une carrière complète, mais les retraites à moins de 1 000 € concernent justement celles/ceux qui ont des carrières incomplètes et qui resteront dans la misère, ça ne servira à presque personne !!!
Les conséquences :
Une diminution du temps passé à la retraite : on passera de 28 ans de retraite pour les femmes née en 1951 à 24 ans pour celles nées après 1969 et de 25 à 21 ans pour les hommes. On se retrouve dans la même situation que la génération née en 1930, on recule d’1 siècle !!!
Une baisse du taux de remplacement (le montant de la pension par rapport au dernier salaire) : le passage à 43 ans pour une carrière complète va défavoriser les femmes et les pauvres qui ont des périodes de chômage, du temps partiel et/ou des arrêts d’activité.
Un temps de chômage ou de RSA avant la retraite plus long pour les femmes et les pauvres qui sont sans emploi dès 55/60 ans : 30% des ouvrier.e.s et des employé.e.s.
La fin de la retraite pour les pauvres : aujourd’hui l’espérance de vie des 40% les plus pauvres est de 70 ans. En partant à 62 ans ils n’ont que 5 à 10 ans de retraite. S’ils partent à 65 ans ils n’auront une espérance de vie à la retraite que de 2 à 6 ans.
Ce que Macron fait mais ne nous dit pas :
Baisser les dépenses de retraite pour baisser les impôts des plus riches sans creuser le déficit : Les 8 Milliards économisés serviront à financer la baisse des impôts de production des entreprises (8 Milliards, justement !) comme le gouvernement n’hésite pas à l’expliquer à Bruxelles.
Maintenir un chômage important pour éviter des hausses de salaire : la seule façon de garder des dividendes élevés pour les actionnaires en période de récession est de faire payer la crise aux salarié.e.s.
Ce que nous voulons :
Pas de retraite inférieure au SMIC.
La retraite à 60 ans et une carrière complète de 37,5 annuités.
Une indexation des pensions sur le salaire moyen.
L’indexation des salaires sur l’inflation.
L’augmentation des cotisations patronales.
La fin de l’exonération des cotisations patronales sur les bas salaires.
L’argent existe dans les poches des actionnaires, allons le chercher par l’impôt, la fin de l’optimisation fiscale et l’embauche de fonctionnaires aux impôts !!!