Mardi 4 janvier, la FSU 81 a une nouvelle fois interpellé la préfète ,le recteur, la région, le département et la DASEN pour demander que soit réellement assurée la protection des élèves et des personnels des écoles.

 

Le courrier de la FSU 81

 

Comme une bouteille à la mer, nous publions cette nouvelle interpellation en espérant qu’elle connaisse plus de succès que les précédentes auprès des représentants de l’Etat et des collectivités territoriales, alors que la vague de contaminations en cours entraîne des centaines de milliers de nouveaux cas quotidiens.

Mesdames, messieurs, cela fait deux ans que nous alertons sur la situation de l’Education Nationale face à la pandémie. Or :

– Après avoir nié leur utilité, le gouvernement renvoie la balle aux collectivités territoriales concernant les capteurs de CO2 et les purificateurs d’air (en débloquant 20 millions d‘euros pour ce faire alors que la seule Irlande a débloqué 72 millions), collectivités territoriales qui ne s’empressent pas partout, loin de là, de prendre la situation en compte.

– Après avoir découragé l’usage des masques, le gouvernement refuse de fournir des masques efficaces (chirurgicaux et FFP2) aux personnels. Pire, le gouvernement en la personne de O. Véran ose affirmer qu’on ne distribue pas de masques FFP2 aux profs car  »les masques chirurgicaux suffisent »… alors que son gouvernement ne livre qu’avec parcimonie des masques tissus mal taillés et inefficaces. Et rien pour les élèves.

– Après avoir supprimé des milliers de postes dans l’Education et en étant déjà en grande difficulté pour remplacer les postes non pourvus à la rentrée, le gouvernement déclare vouloir faire appel aux retraités pour combler les nombreux arrêts maladie prévus. Appel qu’il ne sera pas capable d’organiser efficacement et qu‘il ne serait pas judicieux de mettre en place (mettre des plus de 65 ans dans le bain de culture que sont les établissements scolaires ?).

– Alors que le variant Omicron se caractérise par son exceptionnelle contagiosité, le ministre Blanquer (le même qui portant un FFP2 sur le nez affirme qu’ils sont réservés aux soignant.e.s…) allège le protocole de gestion des cas contacts au grand dam d’une grande partie des épidémiologistes.

Face à cette situation où l’incurie le dispute à la négligence, nous continuons d’alerter et de demander à tout le moins :

  • La mise à disposition de masques chirurgicaux et FFP2 pour les personnels et les élèves.
  • L’installation de capteurs de CO2 dans les établissements et de purificateurs pour les salles qu’il n’est pas possible d’aérer suffisamment.
  • Le recrutement de personnels formés permettant d’assurer les remplacements et de diminuer les effectifs.
  • Un protocole cohérent et pérenne de gestion des cas contacts alors que le variant omicron est extrêmement contagieux.

Ne pas répondre à ces demandes reviendrait à assumer le pari d’assurer l’ouverture de l’école au virus afin de faire tourner l’économie et de développer l’immunité collective d’une population pour un virus qu’on peut attraper plusieurs fois et sans que l’on ait le recul nécessaire sur les conséquences à long terme de la maladie, tandis que les hôpitaux craquent malgré le dévouement sans faille des personnels de santé et que des déprogrammations massives d’actes sont en cours. Le tout sans échapper à une désorganisation totale de l’école devenue un gigantesque foyer de contamination.

Nous vous le demandons donc une fois encore : assurez enfin la protection des personnels et des élèves dans les écoles !