Après les mouvements de grève AESH du 11 février et du 8 avril, ce jeudi 3 juin, a été encore une belle mobilisation. Près de 200 personnes au plus fort avec le soutien, des Parents d’élèves de la FCPE, des enseignant.es, et de nombreux AESH en colère et mobilisé.es, une forte expression d’un véritable ras le bol, malgré la situation compliquée.

 

 

 

 

Le gouvernement continue de les ignorer de les mépriser sur la réouverture des discussions salariales et pour l’accès a un véritable statut de la fonction publique.

Nous nous sommes retrouvé.es, à 11h dans les jardins du rectorat, en Assemblée Générale, enseignant.es, Parents d’élèves, AESH  pour dénoncer les conditions de travail des collègues accompagnant.es qui sont toujours les grand.es oublié.es de la revalorisation salariale. Une AG d’expression avec des interventions d’organisations syndicales, notamment la FSU, et surtout quelques témoignages poignants de collègues AESH, expression d’une véritable souffrance sur le terrain.

A 12h30, nous avons été rejoint par des collègues non grévistes sur un pique-nique revendicatif, très festif, qui a permis de donner de la visibilité à l’action avec une bonne couverture médiatique: interview de 2 collègues AESH par France 3
voir ICI: https://france3-regions.francetvinfo.fr/occitanie/emissions/jt-1920-midi-pyrenees    en faisant avancer le curseur à : 00 :05 :24 à 00 :07 :36 (temps du reportage).

Les actions: mise en scène par des AESH de la flexibilité à outrance, de la maltraitance + chants et slogans de lutte avant qu’une délégation intersyndicale monte en audience sous une pluie d’applaudissements :
Voir ICI : https://www.facebook.com/31.snuipp/photos/pcb.2089978234501225/2089978181167897  et ICI: https://www.facebook.com/SNUipp31/videos/229357705333473

Les chants ICI: https://www.facebook.com/SebastienGesticulant/videos/840577386561553 et ICI: https://www.facebook.com/SebastienGesticulant/videos/790473138523890

À 14h15 la délégation accompagnée d’une représente des parents d’élèves de la FCPE, a été reçu en audience et a pu porter les revendications auprès de l’administration. A la sortie d’audience, Laure représentante AESH de la FSU, pointe la méconnaissance du dossier du secrétaire Général, concernant les missions d’Accompagnant.es. Un administratif loin du terrain.

Nous avons porté le dysfonctionnement des PIAL, qui non seulement n’ont pas amélioré le quotidien des collègues AESH mais l’on fortement dégradé. Ces dysfonctionnements engendrent une réelle souffrance et une vraie perte du sens de la mission. Pour l’administration tout va bien dans le meilleur des mondes, apparemment très peu de remontées négatives.

Alors que depuis la généralisation des PIAL le nombre d’AESH maltraitées et dénigrées a explosé. Les collègues sont à bout, et les quelques îlots de réussites où les situations sont juste « normales » ne doivent pas être invoquées comme preuve de la  réussite du dispositif, car c’est un constat d’échec cuisant. Mais l’administration par la voix du Secrétaire Général refuse de l’admettre, en espérant que la poussière sous le tapis restera un non-dit alors qu’elle déborde de toute part. Comme elle refuse de reconnaitre sa responsabilité sur la fameuse règle d’un accompagnant.e pour 4 élève qui est pourtant à l’ordre du jour de toutes les réunion PIAL. Scandaleux!

Le tout sur fond de crise sanitaire qui complique les interventions auprès des élèves en situation de handicap (souvent sans masque adapté) et amplifie le sentiment de mal-être et d’abandon de cette profession. Cette crise a montré le rôle indispensable de ces collègues auprès d’élèves souvent compliqués. Ils sont aujourd’hui incontournables sur les écoles. Les élèves d’abord, mais aussi les collègues enseignant.es, les parents  s’en rendent compte tous les jours.

Quand les AESH sont malades c’est toute l’équipe éducative qui souffre. Le mépris ça suffit ! Refusons, pour les AESH, qu’ils/elles soient les travailleur.ses pauvres de l’éducation nationale.


Transformons cette colère en bagarres collectives, comme évoqué en AG, soyons présent.es dès la rentrée pour élaborer en cahier de doléances avec des remontées sur les dysfonctionnements (AESH, enseignant.es, parents), afin d’exiger un véritable plan d’urgence pour l’école, pour l’école inclusive. Il faut collectivement  trouver des moyens d’actions pour porter nos revendications notamment autour de la mise en place des PIAL à marche forcée qui est une instrumentalisation de l’inclusion à des fins gestionnaires, le fer de lance du New Public Management dans l’éducation nationale contrairement à ce qu’affirme l’administration.

 

On lâche rien ! Un vrai statut de la fonction publique avec une vraie formation et un salaire digne. 

 

Macron, Blanquer, Cluzel terminées les promesses, on veut du concret !

La priorité pour le handicap, c’est maintenant !

 

Les revendications portées par les OS:

 

  • engager une revalorisation des salaires et la possibilité de contrats à temps complet pour permettre aux AESH de vivre dignement de leur travail.
  • l’abandon des PIAL et de la politique de mutualisation des moyens.
  • créer un véritable statut de la Fonction Publique pour reconnaître le métier d’AESH.
  • recruter massivement des AESH pour permettre aux élèves ayant des notifications d’être accompagnés à hauteur des besoins.