« Nous devrions avoir dans les semaines qui viennent un projet de texte d’orientation de la politique de santé à l’école à partir duquel vont se définir les missions des infirmières.

Nous ne voulons pas d’une circulaire mais d’un décret pour que l’on prenne au sérieux cette politique », indique, Béatrice Gaultier, secrétaire général du Snics-FSU.

Jeudi 9 janvier 2014. 800 infirmières, selon la police, ont manifesté ce jour à Paris, à l’appel du syndicat pour « maintenir la pression au milieu des négociations » sur la gouvernance de la santé à l’école

La création d’une formation universitaire pour les personnels médicaux de l’Éducation nationale est envisagée et dans les académies, un proviseur vie scolaire pourrait coordonner la politique de santé. À partir du 3 février, un groupe de travail s’ouvrira pour discuter des missions des personnels de santé et d’action sociale.

« Nous voulons faire pression pour que l’on prenne au sérieux la politique de santé à l’école et obtenir des garanties du ministère sur les missions des infirmières », explique Béatrice Gaultier, secrétaire général du Snics-FSU, en marge de la manifestation des infirmières ce jeudi 9 janvier à l’appel du syndicat.

LES INFIRMIÈRES « NE VEULENT PAS FAIRE DU DÉPISTAGE SYSTÉMATIQUE »

« Depuis 2012 nous sommes des fonctionnaires de catégorie A. Nos missions doivent donc évoluer », souligne Brigitte Streiff, secrétaire académique du syndicat à Nancy-Metz.

« Mais ces missions doivent découler d’un préalable : nous sommes affectées dans un établissement, dépendons de l’Éducation nationale pas d’un service médico-social. C’est important devant la volonté de certains départements de récupérer la santé scolaire. »

Elles défendent le fait qu’elles « ne veulent pas faire du dépistage systématique » dans le premier degré mais « être à l’écoute des élèves, à leur demande », dans le collège où elles sont affectées, comme l’explique Catherine Sanz, secrétaire académique de Grenoble.

Des discussions se déroulent entre le ministère et les syndicats sur la gouvernance de la santé et de l’action sociale à l’école. La création d’une formation universitaire pour les personnels médicaux de l’Éducation nationale est notamment envisagée et dans les académies, un proviseur vie scolaire pourrait coordonner la politique de santé.

« Nous avons eu à l’automne un premier texte qui marginalisaient les missions des infirmières dans les établissements, les plaçant à la périphérie de l’école. Nous voulons aujourd’hui des garanties », poursuit Béatrice Gaultier. « Le fait que le proviseur vie scolaire soit en charge de cette politique est un premier signe qui a du sens », souligne-t-elle.

Une délégation du syndicat a été reçue par Marc Mancel, le directeur de cabinet adjoint de George Pau-Langevin, ministre déléguée à la Réussite éducative, après la manifestation. « Le discours va dans le bon sens. Nous attendons maintenant que cela se traduise dans l’écrit », avance Béatrice Gaultier, à l’issue de cette audience. « Monsieur Mancel a confirmé l’idée que ces dépistages systématiques -suivi de cohortes d’élèves de CE2 ou CM2 dans certaines académies- ne servent à rien. Il a rappelé les changements de gouvernance que le ministère souhaite mettre en place à l’exception de l’échelon départemental dont nous ne savons pas encore exactement comment il sera réorganisé », détaille-t-elle.

Source: fsu81