Avec une large intersyndicale soutenue par des associations, le SNES-FSU (syndicat majoritaire des enseignant.es du second degré et dans la FSU) appelle les enseignants du second degré à la grève le 17 juin, jour de surveillance de la première épreuve du bac 2019.

Cette modalité d’action, exceptionnelle pour des professeurs attachés à la réussite de leurs élèves et à l’existence de diplômes nationaux, montre bien la gravité de la situation dans laquelle se trouve l’Education.

Le SNES-FSU  appelle les enseignants à la grève le 17 juin, jour de surveillance de la première épreuve du bac 2019.


Actions départementales

  • Rassemblement devant la DSDEN du Tarn à 8h30 (69 avenue du Maréchal Foch à ALBI)

  • Les collègues du sud du département sont appelés à un rdv devant la sous-préfecture à Castres à partir de 8 h 15 puis à rejoindre collectivement Albi où se tiendra une AG

  • AG à la Bourse du Travail à 11 h

Bac – 2

Il s’agit de l’avant dernier baccalauréat avant sa réforme qui entérinera sa transformation en diplôme maison à valeur locale, synonyme de rupture d’égalité, n’ouvrant plus de droit à une poursuite d’étude pour les lycéens, dans le prolongement de Parcoursup.

Tel que conçu, ce baccalauréat réduira grandement le temps d’enseignement des années de Première et de Terminale, amputées par diverses épreuves locales.

Ce calendrier va aussi considérablement contraindre l’organisation des établissements toute l’année.

Le 17 juin, philosophie et épreuve de français de Première

La grève porte sur la première épreuve du baccalauréat qui est celle de la philosophie, et sur celle de français. La philosophie est une discipline particulièrement mal traitée, tant par la réforme que par de nouveaux programmes très contestés. En lycée, les choix de structures de la Première sont faits, tout le reste est encore en suspens et peut encore être infléchi si le rapport de force et la volonté politique sont là : nombre de spécialités en Terminale, organisation du bac et de ses épreuves, programmes, place des mathématiques…

Le gouvernement et les ministres sont responsables

  • Le ministre de l’Éducation nationale porte la totale responsabilité de cette grève et des conséquences qui pourraient en résulter : il n’a ni renoncé ni même infléchi ses projets de réforme du lycée et du baccalauréat, largement contestés depuis deux ans qui entérinent un lycée inégalitaire, assignant à résidence dans un choix de spécialités restreint des élèves enfermés dans leur territoire et leur origine sociale.
  • Malgré les annonces présidentielles, rien n’a été fait pour rétablir le pouvoir d’achat des enseignants largement entamé par des années d’austérité salariale. 2600 emplois sont supprimés dans le second degré pour la rentrée prochaine, particulièrement en collège.
  • Malgré des mobilisations convergentes des enseignants et des parents, du 1er et du 2ème degré, la loi Blanquer est maintenue qui conduit, par l’intimidation, à museler la profession.

Le gouvernement et sa majorité en imposant une réforme de la fonction publique qui dénature complètement le fonctionnement des services publics partage cette responsabilité.

L’heure est grave, c’est pourquoi les personnels du second degré sont appelés à la grève le 17 juin 2019.