Pour le Tarn, voici le programme des jours à venir à l’initiative de l’intersyndicale départementale FSU, CGT, FO, FO, Solidaires :
Le jeudi 26 mai de 12h00 à 14h00 « opération : sauvons Blanche Neige » :
Distribution du tract d’appel au 14 juin, sur le rond point de la Jardinerie Tarnaise décoré par nos soins, avec filtrage des véhicules. Un préavis de grève est déposé pour les collègues qui souhaitent se mettre en grève.
Le vendredi 3 juin de 17h00 à 18h30 :
Distribution de ce même tract sur les centres commerciaux Leclerc Lescure et les Portes d’Albi.
Le vendredi 10 juin de 17h00 à 18h00 :
Nous positionnerons 2 banderoles sur le pont du Lude pour annoncer la manif du 14 juin.
Le mardi 14 juin à 14h30 : grève et manifestation nationale
La France vit actuellement une situation surréaliste, dirigée par un gouvernement très impopulaire répétant en boucle que tout va mieux tandis que monte la colère sociale. Après la loi Macron, le retour du 49-3 pour imposer une loi emblématique d’une politique désastreuse pour les salariés ne laisse pas de doute sur l’orientation suivie par F. Hollande et son Premier ministre. L’autoritarisme dont a fait preuve M. Valls à l’Assemblée rappelle d’ailleurs le coup de force de la publication du décret sur le collège au lendemain d’une grève majoritaire.
Cette « loi travail », simple décalque des recommandations européennes adressées à la France le 14 juillet 2015, assure la primauté des accords d’entreprise sur des questions aussi essentielles que la durée du temps de travail ou le régime des congés et sonne le glas des protections collectives.
Il ne faut pas être grand clerc pour comprendre que l’attaque du droit du travail privé annonce celle du statut des fonctionnaires comme cela s’est passé pour les retraites (d’abord l’attaque des retraites du privé puis de celles du secteur public en prétextant qu’il est un secteur « privilégié »). L’idéologie du renvoi au local ne tardera pas à contaminer la gestion des personnels de la Fonction Publique et le refrain sur l’autonomie prépare déjà le terrain.
Dans ce sens, les déclarations de Macron et de Valls sur les fonctionnaires et leur statut donnent un avant-goût des projets gouvernementaux en la matière, de même que toutes les réformes en cours, à commencer par celles du collège ou des rythmes scolaires, qui développent la gestion au local et la transformation managériale de l’Education.
Parce que le code du travail est un bien commun. Il est le premier élément de protection des salariés. Son démantèlement conduira inévitablement à remettre en cause le statut de fonctionnaire. Le moins disant social touchera à la fois les salariés du public et du privé.
Parce que l’inversion de la hiérarchie des normes conduira à un code du travail par entreprise. Comment peut-on penser que c’est au niveau de l’entreprise que le salarié confronté à son employeur pourra faire valoir ses droits ? L’accord de branche parce qu’il est négocié à une échelle plus importante est plus protecteur pour les salariés. La loi, quant à elle, garantie l’égalité et l’universalité des droits.
Parce que le passage en force par le 49-3 est une brutalité, un déni de démocratie et qu’il confisque la parole au peuple à travers ses représentants à l’Assemblée nationale.
Le gouvernement doit entendre le refus majoritaire de ce projet de loi et le retirer. Le gouvernement aurait tort d’escompter un affaiblissement de la mobilisation alors que son attitude ne fait qu’exacerber la contestation. La semaine qui s’ouvre verra de nombreux secteurs mobilisés (routiers, raffineries, cheminots, dockers, marins…) avec en point d’orgue la journée d’actions du 26 mai et en préparation la manifestation nationale du 14 juin.
Source: fsu81