Rémi Fraisse qui était venu à Sivens défendre ses idées est décédé le 26 octobre 2014, frappé par une grenade offensive lancée par les forces de l’ordre. Si la France peut s’enorgueillir de savoir gérer les conflits en évitant de laisser dégénérer les situations comme l’histoire nous le montre depuis la libération, les violences policières commises à Sivens avant et pendant la nuit du 25 au 26 octobre sont responsables de la mort d’un homme.
La FSU dénonce, haut et fort, toute forme de violence, de répression, de discrimination !
L’expression de la citoyenneté au « Pays des droits de l’homme » ne peut souffrir de répression policière systématique entraînant la mort d’un jeune homme, comme ce fut déjà le cas en 1986 avec Malik Oussekine.
Les choix économiques et environnementaux souffrent d’un manque de débats et de décisions démocratiques, conduisant à l’incompréhension grandissante des citoyens, des salariés, et qui engendrent une violence sociale grandissante.
Depuis des mois, le projet de construction du barrage de Sivens est contesté. Les opposants expriment leurs arguments sans jamais avoir été entendus, alors que les décideurs politiques nationaux et locaux se renvoient la balle sur la véritable inutilité publique de ce projet.
Aucun projet, fut-il d’utilité publique, ne vaut la mort d’un homme !
Pour la FSU, la suspension du projet est certes une bonne décision, mais elle ne suffit pas. Il est urgent et nécessaire qu’une large consultation et une vraie concertation démocratique soient initiées à la fois sur la nécessité collective d’un tel projet, mais aussi sur sa faisabilité, dans le respect de l’environnement, des choix de vie des populations et de la prise en compte des besoins agricoles dans le cadre d’un développement de l’agriculture respectueux de la bio-diversité et de l’environnement.
Source: fsu81